Le guide du tour du Mont Blanc à vélo avec tous les conseils
Le massif du Mont Blanc, joyau des Alpes, attire depuis des siècles alpinistes et randonneurs du monde entier.
Aujourd’hui, une nouvelle façon de découvrir ce géant d’Europe s’offre aux amateurs de cyclisme : le tour du Mont Blanc à vélo.
Cette aventure unique promet des paysages à couper le souffle, des cols mythiques et une immersion totale dans la culture alpine.
Présentation du Tour du Mont Blanc à vélo
Le tour du Mont Blanc à vélo représente un défi exceptionnel pour les cyclistes passionnés. Cette boucle alpine traverse trois pays et offre une expérience unique mêlant effort physique, découvertes culturelles et paysages grandioses.
Un défi cycliste à travers trois pays
Le parcours du tour du Mont Blanc emmène les cyclistes à travers la France, l’Italie et la Suisse. Cette traversée internationale permet de découvrir la diversité des paysages alpins et des traditions locales. Les cyclistes pédalent sur les routes empruntées par le Tour de France, suivant les traces de légendes du cyclisme.
L’itinéraire serpente entre vallées verdoyantes, villages pittoresques et cols vertigineux, offrant des panoramas spectaculaires sur le massif du Mont Blanc et les sommets environnants. Chaque pays traversé apporte sa touche unique, des chalets savoyards aux villages italiens en passant par les alpages suisses.
Chiffres clés de l’itinéraire
Le tour du Mont Blanc à vélo s’étend sur une distance totale d’environ 330 kilomètres, avec un dénivelé positif cumulé avoisinant les 8000 mètres. La boucle complète se réalise généralement en 3 jours, mais des variantes en 2 ou 4 jours existent selon le niveau et les préférences des cyclistes.
Voici un récapitulatif des principales données chiffrées :
Caractéristique | Valeur |
---|---|
Distance totale | 330 km |
Dénivelé positif | 8000 m |
Nombre de jours (classique) | 3 |
Nombre de cols majeurs | 5 |
Altitude maximale atteinte | 2469 m (Col du Grand-Saint-Bernard) |
Pourquoi choisir le Tour du Mont Blanc ?
Le tour du Mont Blanc à vélo séduit les cyclistes pour de nombreuses raisons. Il offre un défi sportif exigeant dans un cadre naturel exceptionnel. Les amateurs d’histoire apprécieront de pédaler sur des routes empruntées depuis des siècles, comme le col du Grand-Saint-Bernard franchi par Napoléon en 1800.
Cette aventure permet également de découvrir la richesse culturelle des Alpes, entre gastronomie locale, architecture traditionnelle et accueil chaleureux des montagnards. Le tour du Mont Blanc constitue une expérience complète, alliant effort physique, contemplation et immersion dans le patrimoine alpin.
Préparation et planification
Une préparation minutieuse s’avère essentielle pour profiter pleinement du tour du Mont Blanc à vélo. De la période idéale au matériel nécessaire, en passant par la condition physique et le budget, chaque aspect mérite une attention particulière.
Quand partir ?
La période optimale pour réaliser le tour du Mont Blanc s’étend de mi-juin à mi-septembre. Durant ces mois estivaux, les conditions météorologiques s’avèrent généralement plus clémentes et les cols sont dégagés de neige. Les températures agréables et les journées longues facilitent la pratique du cyclisme en altitude.
Il convient toutefois de rester vigilant, car la météo en montagne peut changer rapidement. Les cyclistes doivent consulter les prévisions météorologiques avant chaque étape et s’adapter en conséquence. Les mois de juillet et août offrent les meilleures conditions, mais attirent également davantage de touristes sur les routes.
Matériel et équipement indispensables
Pour affronter les 8000 mètres de dénivelé cumulés du tour du Mont Blanc, un équipement adapté s’impose. Le choix du vélo et des accessoires influence grandement le confort et la sécurité du cycliste tout au long du parcours.
Voici une liste du matériel essentiel pour le tour du Mont Blanc à vélo :
- Un vélo de route avec des braquets adaptés à la montagne (cassette 11-34 recommandée)
- Des pneus en bon état et résistants aux crevaisons
- Un casque homologué et des lunettes de soleil
- Des vêtements techniques adaptés aux variations de température (maillot, cuissard, coupe-vent imperméable, manchettes, jambières)
- Une trousse de réparation complète (chambre à air, démonte-pneus, pompe, multi-outils)
- Un éclairage puissant pour les tunnels et les départs matinaux
- Une gourde ou un système d’hydratation d’au moins 2 litres
- Un GPS ou un smartphone avec les cartes du parcours téléchargées
Condition physique et entraînement
Le tour du Mont Blanc exige une excellente condition physique et une préparation spécifique. Les cyclistes doivent s’entraîner plusieurs mois à l’avance pour habituer leur corps à l’effort prolongé en altitude. Un programme d’entraînement progressif incluant des sorties longues et des ascensions permet de développer l’endurance et la puissance nécessaires.
Il est recommandé de réaliser des sorties d’au moins 100 km avec 2000 m de dénivelé positif dans les semaines précédant le départ. L’acclimatation à l’altitude constitue également un facteur important à prendre en compte. Les cyclistes habitués aux parcours de plaine doivent prévoir des séjours en moyenne montagne pour s’adapter progressivement à l’effort en altitude.
Budget et hébergements
Le budget pour le tour du Mont Blanc varie selon le type d’hébergement et les services choisis. Pour une expérience confortable en hôtels 3 étoiles avec transport des bagages, il faut compter environ 800 à 1000 euros par personne pour 3 jours. Les cyclistes optant pour des gîtes d’étape ou des refuges peuvent réduire ce budget à 400-500 euros.
Les principales villes étapes comme Chamonix, Aoste ou Bourg-Saint-Maurice offrent un large choix d’hébergements adaptés aux cyclistes. Il est conseillé de réserver à l’avance, surtout en haute saison. Certains établissements proposent des services spécifiques comme un local sécurisé pour les vélos ou un petit-déjeuner adapté aux sportifs.
L’itinéraire étape par étape
Le tour du Mont Blanc à vélo se décompose généralement en trois étapes intenses, chacune offrant son lot de défis et de découvertes. Cet itinéraire permet de profiter pleinement des paysages tout en relevant un défi sportif exigeant.
Jour 1 : De Chamonix à Aoste
La première étape, longue de 124 kilomètres pour 3500 mètres de dénivelé positif, emmène les cyclistes de Chamonix à Aoste. Le parcours débute par l’ascension du Col des Montets (1461 m), offrant déjà des vues imprenables sur les glaciers. La descente conduit en Suisse jusqu’à Martigny, où commence l’ascension majeure de la journée : le mythique Col du Grand-Saint-Bernard (2469 m).
Cette montée de 45 kilomètres depuis Martigny représente un véritable défi. Au sommet, les cyclistes peuvent visiter l’hospice millénaire avant d’entamer la descente technique vers Aoste en Italie. Cette première journée exigeante permet de prendre la mesure du défi que représente le tour du Mont Blanc à vélo.
Jour 2 : D’Aoste à Bourg-Saint-Maurice
La deuxième étape, plus courte avec 77 kilomètres et moins de 2000 mètres de dénivelé, relie Aoste à Bourg-Saint-Maurice. Depuis la cité italienne, les cyclistes traversent le Val d’Aoste en direction de la France. L’ascension du Col du Petit-Saint-Bernard (2188 m) constitue le temps fort de cette journée.
Ce col frontalier, emprunté depuis l’Antiquité, offre un panorama exceptionnel sur le massif du Mont Blanc. La descente ramène les cyclistes en France, à Bourg-Saint-Maurice, porte d’entrée de la vallée de la Tarentaise. Cette étape plus courte permet de récupérer et de profiter des paysages variés entre l’Italie et la France.
Jour 3 : De Bourg-Saint-Maurice à Chamonix
La dernière étape boucle le tour du Mont Blanc avec 120 kilomètres et 2727 mètres de dénivelé positif. Au départ de Bourg-Saint-Maurice, les cyclistes affrontent l’ascension du Cormet de Roselend (1968 m), théâtre de nombreux exploits du Tour de France. La route longe ensuite le magnifique Lac de Roselend avant de plonger vers Beaufort.
L’ultime défi de ce périple est le Col des Saisies (1650 m), suivi d’une descente offrant une vue saisissante sur le massif du Mont Blanc. L’arrivée à Chamonix marque la fin de cette aventure alpine, bouclant ainsi le tour complet du plus haut sommet d’Europe occidentale.
Les cols mythiques du parcours
Le tour du Mont Blanc à vélo emprunte plusieurs cols légendaires qui ont forgé l’histoire du cyclisme. Ces ascensions exigeantes offrent des panoramas exceptionnels et constituent les temps forts du parcours.
Col du Grand-Saint-Bernard
Culminant à 2469 mètres d’altitude, le Col du Grand-Saint-Bernard relie la Suisse à l’Italie. Son ascension depuis Martigny s’étend sur 45 kilomètres, avec une pente moyenne de 5,7%. Ce col historique, emprunté par Napoléon lors de sa campagne d’Italie en 1800, offre des paysages grandioses sur les Alpes suisses et italiennes.
Au sommet, les cyclistes peuvent visiter l’hospice millénaire fondé par Saint Bernard de Menthon au XIe siècle. La descente vers l’Italie, technique et rapide, exige une grande vigilance, notamment dans les tunnels.
Col du Petit-Saint-Bernard
Le Col du Petit-Saint-Bernard (2188 m) marque la frontière entre l’Italie et la France. Son ascension depuis La Thuile s’étend sur 23 kilomètres avec une pente moyenne de 5%. Ce col, emprunté depuis l’Antiquité, était jadis une voie de passage cruciale pour les caravanes reliant Lyon à Rome.
Au sommet, les cyclistes peuvent admirer le jardin botanique alpin « Chanousia » et les vestiges archéologiques témoignant de 3000 ans d’histoire. La vue sur le Mont Blanc et les glaciers environnants récompense l’effort fourni pour atteindre ce col mythique.
Cormet de Roselend
Le Cormet de Roselend, culminant à 1968 mètres, relie la vallée de la Tarentaise au Beaufortain. Son ascension depuis Bourg-Saint-Maurice s’étend sur 20 kilomètres avec une pente moyenne de 6%. Ce col, théâtre de nombreux exploits du Tour de France depuis 1979, offre des panoramas exceptionnels sur les Alpes.
La route longe le magnifique Lac de Roselend, véritable miroir alpin aux eaux turquoise. La descente vers Beaufort traverse des paysages bucoliques ponctués d’alpages où paissent les vaches produisant le célèbre fromage Beaufort.
Col des Saisies
Le Col des Saisies (1650 m) constitue la dernière difficulté majeure du tour du Mont Blanc. Son ascension depuis Beaufort s’étend sur 15 kilomètres avec une pente moyenne de 5,7%. Ce col, régulièrement emprunté par le Tour de France, offre une vue imprenable sur le massif du Mont Blanc.
La station des Saisies, située au sommet, permet aux cyclistes de faire une pause bien méritée avant d’entamer la descente finale vers Chamonix. Les paysages variés entre forêts et alpages font de cette ascension un moment fort du parcours.